• Congo Inc : Le testament de Bismarck

    0 sur 5

    Depuis qu’il a découvert l’Internet et la mondialisation, le jeune Isookanga, Pygmée ekonda, n’a plus qu’un objectif : planter là les cases, les traditions, les ancêtres et la forêt millénaire pour aller faire du business à Kinshasa. Il débarque donc un matin dans la capitale, trouve l’hospitalité auprès des enfants des rues et s’associe avec un Chinois qui fait commerce de sachets d’eau potable. L’avenir est à lui Pendant ce temps, à Kinshasa et ailleurs, le monde tourne moyennement rond : des seigneurs de guerre désoeuvrés aux pasteurs vénaux, des conseils d’administration des multinationales aux allées du Grand Marché, les hommes ne cessent d’offrir des preuves de leur concupiscence, de leur violence, de leur bêtise et de leur cynisme. Qui sauvera le Congo, spolié par l’extérieur, pourri de l’intérieur ? L’innocence et les rêves, les projets et la solidarité. La littérature, bien sûr, quand elle est comme ici servie par un humour caustique, une lucidité implacable et une détermination sans faille.

    / SEM
  • La Douleur du dollar

    0 sur 5

    Pour Cuqua, dite « la môme », petite Cubaine surprenante par sa candeur et sa générosité, la vie est sacrifice. Son premier dévouement, elle le dédie à « Ouane », celui qui l’embrassa un soir de fête. Pour cet amour unique, elle entre en religion, allant jusqu’à se mutiler – elle s’arrachera les dents – pour ne plus plaire aux autres. Cuqua ne cessera plus, pendant 30 ans, de guetter le retour de ce trafiquant mafieux anti-révolutionnaire. De même, l’amour qu’elle porte à sa fille est enraciné dans une profonde abnégation. Mais loin de prendre toute la mesure de ce sacrifice, par désir d’indépendance et par fierté, sa fille la repousse. Seuls ses amis, fidèles, originaux, perçoivent en Cuqua cette « femme célibataire habitant sur une île musicale et prétentieuse, plus seule qu’un solo, et mille fois plus pauvre que Cendrillon ». Enfin, le dernier renoncement de Cuqua demeure celui dont souffrent tous les Cubains. Zoé Valdès dénonce sans complaisance le combat pour la vie dans un Cuba exsangue. Elle avoue ici toute son aigreur, et l’on perçoit sa haine de ce régime castriste, qui méprise les droits de son peuple et qui a trahi ce fol espoir d’un monde meilleur. –Lenaïc Gravis & Jocelyn Blériot

    / SEM
  • Instruments des ténèbres – Prix Goncourt des Lycéens 1996

    0 sur 5

    Américaine, écrivain, divorcée et plus toute jeune, Nadia, qui se fait appeler Nada par dérision, entreprend d’écrire un récit à partir d’un fait divers ancien l’histoire de Barbe Durand, une jeune servante française mise à mort en 1712 pour avoir dissimulé sa grossesse puis fait disparaître l’enfant qu’elle avait eu de relations forcées avec son patron. En même temps, par bribes et fragments, Nada confie à son journal l’histoire de sa propre enfance dans une famille catholique disloquée par la déchéance alcoolique du père. Très vite, l’imaginaire impose son autorité au réel et les événements du passé investissent la vie de Nada au point de la bouleverser.
    Ce texte unique, violent, sombre et tendre a été récompensé par les lecteurs à deux reprises, par le prix Goncourt des lycéens 1996 et le prix du Livre Inter 1997.

    / SEM
  • Les Mille et une nuits

    0 sur 5

    Bon Dieu ! ma sœur, dit alors Dinarzade, que votre conte est merveilleux ! – La suite est encore plus surprenante, répondit Scheherazade, et vous en tomberiez d’accord, si le sultan voulait me laisser vivre encore aujourd’hui et me donner la permission de vous la raconter la nuit prochaine.

    / SEM