Congo Inc : Le testament de Bismarck
/ SEMDepuis qu’il a découvert l’Internet et la mondialisation, le jeune Isookanga, Pygmée ekonda, n’a plus qu’un objectif : planter là les cases, les traditions, les ancêtres et la forêt millénaire pour aller faire du business à Kinshasa. Il débarque donc un matin dans la capitale, trouve l’hospitalité auprès des enfants des rues et s’associe avec un Chinois qui fait commerce de sachets d’eau potable. L’avenir est à lui Pendant ce temps, à Kinshasa et ailleurs, le monde tourne moyennement rond : des seigneurs de guerre désoeuvrés aux pasteurs vénaux, des conseils d’administration des multinationales aux allées du Grand Marché, les hommes ne cessent d’offrir des preuves de leur concupiscence, de leur violence, de leur bêtise et de leur cynisme. Qui sauvera le Congo, spolié par l’extérieur, pourri de l’intérieur ? L’innocence et les rêves, les projets et la solidarité. La littérature, bien sûr, quand elle est comme ici servie par un humour caustique, une lucidité implacable et une détermination sans faille.
Instruments des ténèbres – Prix Goncourt des Lycéens 1996
/ SEMAméricaine, écrivain, divorcée et plus toute jeune, Nadia, qui se fait appeler Nada par dérision, entreprend d’écrire un récit à partir d’un fait divers ancien l’histoire de Barbe Durand, une jeune servante française mise à mort en 1712 pour avoir dissimulé sa grossesse puis fait disparaître l’enfant qu’elle avait eu de relations forcées avec son patron. En même temps, par bribes et fragments, Nada confie à son journal l’histoire de sa propre enfance dans une famille catholique disloquée par la déchéance alcoolique du père. Très vite, l’imaginaire impose son autorité au réel et les événements du passé investissent la vie de Nada au point de la bouleverser.
Ce texte unique, violent, sombre et tendre a été récompensé par les lecteurs à deux reprises, par le prix Goncourt des lycéens 1996 et le prix du Livre Inter 1997.Les Mille et une nuits
/ SEMBon Dieu ! ma sœur, dit alors Dinarzade, que votre conte est merveilleux ! – La suite est encore plus surprenante, répondit Scheherazade, et vous en tomberiez d’accord, si le sultan voulait me laisser vivre encore aujourd’hui et me donner la permission de vous la raconter la nuit prochaine.